Magal 20 Muharam : Jour J – 9 La « GRANDE EXPOSITION »

Magal 20 Muharam : Jour J – 9
La « GRANDE EXPOSITION »
Un Ordre péremptoire pour le Symbole du Salut des Mourides(la Mosquée de Touba), un disciple modèle, une communauté dévote et travailleuse, un colon aux abois, tout y est pour un défit titanesque.
La réalisation du « Chemin de Fer Diourbel – Touba » constitue une « GRANDE AVANCE » pour l’économie socio – culturelle de la Sous région en général et du Sénégal en particulier ; sans s’en arrêter là.
Considérant l’attachement du Cheikh Ahmadou Bamba aux arcanes de l’Islam,
Considérant sa détermination pour la prière( un des cinq piliers de l’Islam) : il a prié au bureau du gouverneur colonial qui l’appelait pour un procès dont on se souvient encore, il a prié sur l’océan Atlantique(…………..), son lieu de prière à l’île de Ndiole, témoigne des deux mosquées que le Prophète lui a indiqué à Diourbel et à Touba(nous y reviendrons),
Considérant l’engagement personnel de Cheikh Ahmadou Bamba pour la construction de la Mosquée de Diourbel(achevée devant Lui).
Considérant l’injonction extrême formulée par Cheikh Ahmadou Bamba devant ses plus proches et particulièrement à Cheikh Mouhamadou Moustapha pour la réalisation de la Mosquée de Touba dont la première tentative avait échoué et aboutit à un procès grandiose en france contre, les Mourides.
Considérant le centre de gravité que constituait Cheikh Ahmadou partout où il se trouva ainsi les enjeux sociaux politiques du lieu où se situerait sa dépouille après sa disparition :
Les Mourides, par le génie de leur nouveau guide et « homme de confiance méritée » de Cheikh Bamba(Cheikh Mouhamadou Moustapha Al Karim), jetèrent leur dévolu sur Touba et se mettent en ordre de bataille pour que Touba étreigne sa Mosquée comme promise au Cheikh ; disparu en 1927.
De la bataille juridique(entre 1927 et 1928 en france), suivi du combat social pour éviter le sabordage que le colon prévoyait depuis des ses correspondances gardées dans les archives(nous y reviendrons), celle économique s’en suivit, non pas pour survivre mais pour avoir l’indépendance financière(la seule clef de toutes les portes) face un colon français en grandes difficultés parceque lui même sous occupation allemande.
C’est là que Cheikh Moustapha et les Mourides ont fait la différence avec une force économique inébranlable issue de la sueur et du labeur des talibes formatés au travail d’une manière que les « Dragons » n’ont jamais atteint.
Entre fin 1927, 1928, 1929,1930 et 1931-1932 : les Mourides ont fait table rase sur tous les problèmes normaux comme anormaux concoctés de toute pièce par la colonie pour pomper encore plus sur le stock financier dont disposait Cheikh Moustapha.
Ces cinq années de braises pendant lesquelles les Mourides ont dépensé sans compter : 5000 000 f or pour le bail emphytéotique du périmètre de 400 hectares de Touba, après avoir entamé dès la fin 1929(octobre), le chantier du Chemin de fer qui a été implanté uniquement pour le besoin de Cheikh Moustapha, puisque la colonie n’avait aucune prévision(en cours ou moins terme) à cet effet et que ses intérêts étaient ailleurs.
Ce financement de chantier du Chemin de fer endossé au Khalif Général des Mourides été la seule voie possible pour la réalisation du vœux de Cheikh Ahmadou Bamba(la Mosquée de Touba)au lieu où repose le Saint homme depuis son rappel à Dieu.
Ce financement intitulé frais d’ouvrage(200 000 f or par kilomètre), prime d’alimentation pour les 1500 ouvriers(que le cheikh a mobilisé parmi les Mourides).
Retenons que l’administration coloniale avait exigé que les ouvriers se nourrissent de riz à la viande cuit à l’huile, selon les obligations du « code du travail qu’ils ont pris soin de retoucher pour l’occasion).
Toute cette manne financière déversée sur la besace du colon(nous reviendrons sur le coup total puisque toutes les informations sont disponibles à la Wilaya), l’a été dans la fourchette de la grande crise économique qu’on a appelée : Crise des années 30. On peut citer la dévaluation du franc point carré(France), le crash de Wall Street, la dévaluation en Angleterre extr…
Ce sacrifice financier à un moment impossible pour tous a été pour Cheikh Moustapha et les Mourides une avance investie pour le futur de Touba et de toute la communauté.
En fin stratège, Cheikh Moustapha a entamé parallèlement le repeuplement de la cité mouride(Touba, revisitez le poème épique de Serigne Moussa Ka sur le thème). Cette politique constante a aboutit aujourd’hui au standing de la Cité Sainte dénommée «deuxième ville du Sénégal » sur tous les plans sociaux économiques.
Le Sénégal indépendant, entre de bonne main, ne peut qu’insuffler le développement durable qui passe par des canaux standards connus. La contribution des Mourides à ce développement a devancé les États, cependant les Mourides n’en font pas une affaire personnelle, ils sont ouverts et constructifs tout en restant conscients de toutes les possibilités offertes.
Le chemin de fer apparaît ainsi comme un pilier de l’histoire du mouridisme et du Sénégal. Au-delà de la mémoire, il convient aujourd’hui de repenser sa place dans la marche du mouridisme et du Sénégal.
Dans cette perspective, la commission Relations Extérieures informe de ce qu’une grande Exposition sur les vicissitudes de ce Chemin de fer est prévue à l’orée du Magal 20 Mouharam(24, 25,26,27), elle va clôturer par un grand panel le 27 de 17h à 19h 45. Il sera animé par la Wilaya, le représentant de l’Etat/GTS, Le Directeur Général du projet Safar.

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